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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/549

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les résultats de Toaldo, que chaque changement de phase est accompagné d’un changement de temps ; car la table de la page 521 montrerait que dans les quartiers, terme moyen, on se tromperait une fois sur trois ; dans l’apogée, une fois sur quatre ; dans la pleine Lune et dans le périgée, une fois sur cinq ; dans la nouvelle Lune, une fois sur six.

Ces résultats eux-mêmes ne sauraient être adoptés, puisque l’astronome de Padoue n’a obtenu, je ne puis trop le répéter, les nombres véritablement assez forts qui expriment, suivant lui, les probabilités de changement de temps aux époques des phases lunaires, qu’en étendant l’influence de chaque phase à trois jours pour les quartiers, à quatre, cinq ou six pour la nouvelle et la pleine Lune, pour le périgée et l’apogée. Il est probable qu’en opérant d’une manière analogue sur un jour quelconque de la lunaison, de la semaine ou du mois, on serait arrivé précisément aux mêmes conséquences.

Jusqu’ici, dans l’examen de l’opinion populaire, si généralement répandue, concernant l’influence des phases sur les changements de temps, j’ai emprunté tous mes arguments aux données expérimentales recueillies par les météorologistes ; mais cette opinion, je crois, pourrait être combattue à priori, avec beaucaup d’avantages. Le lecteur, au reste, va en juger.

La Lune ne saurait agir sur la Terre que de l’une de ces manières : par voie d’attraction, par la lumière qu’elle réfléchit, par des émanations obscures, électriques, magnétiques ou d’une nature encore inconnue.

L’attraction lunaire soulève deux fois en vingt-quatre