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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/594

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les deux astres fussent couchés l’un et l’autre, les rayons lumineux, partis des divers points de leur disque, arrivaient à l’œil de l’observateur en suivant dans l’atmosphère une route curviligne.

En prenant dans les tables (liv. xx, chap. xiv, p. 195), la valeur de la réfraction atmosphérique horizontale, on explique le phénomène de l’apparition simultanée des deux astres, en 1666 et en 1668, jusque dans les plus petits détails numériques.

Depuis le commencement d’une éclipse jusqu’à la fin, l’ombre paraît avoir sur le disque de la Lune une forme circulaire. Cette remarque fut faite par les plus anciens observateurs.

Manilius, qui vivait vers l’an 10 de notre ère, apporte en preuve de la rondeur de la Terre la forme de son ombre durant les éclipses de Lune ; car l’ombre doit toujours ressembler plus ou moins au corps opaque qui en est la cause, surtout lorsque le corps lumineux qui l’éclaire a de petites dimensions.

Cléomède, qui vivait sous Auguste, avait fait la même remarque.


CHAPITRE X

de l’obscurité pendant les éclipses totales de soleil


L’obscurité, pendant les éclipses totales de Soleil, n’est pas, à beaucoup près, aussi complète qu’il faudrait le croire, si l’on s’en rapportait à des relations évidemment empreintes de l’exagération qu’enfante toujours la frayeur. Les historiens de l’éclipsé de 1560, par exemple,