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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/61

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sorte que les tranchants regardant en bas, le plan du cercle et l’axe du tore soient horizontalement situés. C’est dans cette position qu’on place le tore sur une machine spéciale (fig. 241), afin de lui imprimer une grande vitesse. La roue dentée B, dont est muni l’axe du tore, est mise pour cela en communication avec un système d’engrenages convenable que fait tourner une manivelle. Le cercle dans lequel est monté le tore est fixé sur la machine par des pièces A que l’on retire afin de pouvoir l’enlever, quand la rapidité du mouvement est jugée suffisante. On introduit alors le système dans un autre appareil (fig. 242, p. 54), de telle sorte que les deux couteaux reposent sur un cercle vertical supporté par un fil sans torsion, et reposant très-légèrement sur un pivot. Les petites masses m, m′, n et n′, mobiles les unes dans le sens horizontal, les autres dans le sens vertical, servent à amener, dans une expérience préalable, le centre de gravité du système exactement sur le prolongement du fil de suspension. On est certain ainsi que l’action de la pesanteur n’a aucune influence ni sur le mouvement de rotation du tore autour de son axe de figure, ni sur l’ensemble du système. Par conséquent, le plan de rotation du tore se conserve d’une manière fixe dans la position où on le met d’abord. Le tore ne participe plus au mouvement diurne de notre globe, et on constate facilement (fig. 242) le déplacement relatif qui en résulte, soit en regardant avec un microscope installé à côté de l’appareil, le passage des traits d’une division tracée sur le cercle vertical de suspension, devant les fils d’un réticule adapté à ce microscope, soit en suivant sur un arc hori-