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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/626

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totales soit dû à l’atmosphère du Soleil, pourquoi cet anneau ne se verrait-il pas aussi dans les éclipses artificielles de cet astre ? On peut donc supposer que l’anneau observé dans l’expérience de De l’Isle était formé par la superposition de deux anneaux distincts, dépendant l’un de l’atmosphère terrestre, et l’autre de l’atmosphère solaire.

L’académicien français remarqua, lorsqu’il observait dans une chambre obscure, que l’anneau lumineux qui entourait l’ombre du corps occultant, était composé de plusieurs anneaux distincts concentriques et séparés les uns des autres par de petites lignes obscures. Quand il observait en plein air, il ne voyait que le plus inférieur de ces anneaux. Nous retrouvons ici l’anneau remarqué à Perpignan pendant l’éclipse de 1842, et si l’on veut le double anneau noté en Italie par M. Baily.

J’ajouterai que s’il fallait admettre certaines explications, dont nous parlerons tout à l’heure, on serait obligé de supposer qu’il existe dans l’atmosphère solaire extérieure (liv. xiv, chap. v, t. ii, p. 94) plusieurs couches concentriques de nuages placées à des hauteurs très-inégales au-dessus de la photosphère. Mais une circonstance de laquelle résulte que les anneaux blancs et concentriques, parfaitement terminés, dépendent d’une autre cause, c’est qu’en ne faisant dans la chambre obscure qu’une éclipse partielle, De l’Isle voyait les anneaux se projeter avec un grand éclat sur la partie non couverte du Soleil.

M. Swan a supposé, conformément à ce que nous avions admis en 1842 et en 1846, que la photosphère