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Page:Arago - Œuvres complètes de François Arago, secrétaire perpétuel de l’académie des sciences - Astronomie populaire, tome 3.djvu/638

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protubérances du bord occidental augmentèrent en saillie à partir du commencement de l’éclipse ; on remarqua même qu’une protubérance, d’abord invisible, s’y forma pendant le progrès de l’éclipse. Les protubérances orientales diminuaient d’étendue et finirent même par disparaître.

La protubérance recourbée occidentale parut, dans un moment, avoir jusqu’à trois minutes de hauteur à partir du bord de la Lune ; elle était rouge de laque dans une partie et blanche dans tout le reste.

Dans le point où le Soleil devait reparaître au bord occidental, M. Airy vit, quelques instants avant l’émersion, une longue suite de petites protubérances d’une couleur très-rouge en contact avec le bord de la Lune, embrassant sur le disque de cet astre un espace de trente degrés.

À Christiansand, les protubérances sur le bord occidental de la Lune augmentèrent graduellement, suivant M. Humphry, depuis le commencement de l’éclipse jusqu’à la fin.

Lorsque M. Dawes, à Ravelsberg, aperçut la protubérance courbe, celle-ci était éloignée du bord de la lune de 1′ 1/2 ; cette distance augmenta jusqu’à 2′ en plus. Les protubérances situées à l’est, d’une couleur rouge, diminuaient d’étendue pendant que les autres augmentaient. M. Dawes dit que la protubérance recourbée était rouge carmin, et qu’il la vit cinq secondes après la réapparition du Soleil.

À Ravelsberg, vingt secondes après la disparition du Soleil la protubérance recourbée avait quarante-cinq