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Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/106

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de conquérir ce trésor, une âme fraîche de jeune fille… Mais je suis un disciple de la psychologie, et je songe seulement à noter, dans toutes ses manifestations, le charme de fleur à peine épanouie qu’elle possède ; je dissèque son être moral frémissant qui m’intéresse, m’attire et me repose ; et je ne sais pas, comme le fera bientôt un plus sage, simplement l’adorer, être heureux par elle…

À ce moment arrive jusqu’à moi son beau rire insouciant et jeune. Mes yeux s’arrêtent sur les feuillets que je viens de noircir et je me produis l’effet d’un insensé qui, glacé de froid, resterait volontairement éloigné de la flamme capable de le ranimer.

Alors je repousse tout ce griffonnage inutile, les pages de mon œuvre nouvelle, que j’ai écrites ce matin… et, à mon tour, je descends sur le tennis-ground