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Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/108

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et j’entre, non pas, hélas ! entraîné par un mobile religieux ou même élevé, mais attiré par le désir secret, dont j’ai pleine conscience, de pénétrer plus avant, plus profondément dans la connaissance de l’âme de feu de ma petite amie. Elle semble croyante ; l’est-elle réellement ?…

L’atmosphère est chaude et, par les fenêtres grandes ouvertes, des rameaux d’arbres apparaissent d’un vert adorable. Un vague parfum d’encens flotte sous les voûtes, et les chants qui s’y élèvent sont remarquables. Très vite, je découvre la tête blonde de miss Lilian… Alors je me dissimule dans la foule des assistants, me méprisant d’être venu l’observer jusque dans sa prière, — et restant toutefois. Je me suis mis à l’écart, précaution inutile ; elle ne songe point à remarquer ceux qui l’entourent ; ses lèvres