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Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/148

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ville, j’ai compris que je l’avais mal jugé ; et même, ensuite, quand je l’ai connu davantage, j’ai pensé que… plus tard, je trouverais bon d’être aimée par quelqu’un qui lui ressemblât… Lorsque j’étais petite, ma vieille Bessy me répétait toujours que j’étais une orgueilleuse parce que je disais vouloir devenir la femme d’un roi très puissant ; c’était pour avoir le bonheur d’être protégée par lui, afin de pouvoir être fière de lui !… Maintenant…

Et un indéfinissable sourire passa encore sur les lèvres de Lilian :

— Oh ! maintenant, je suis devenue très raisonnable ; je ne demanderais plus un roi pour époux ; mais je pense toujours que, pour être pleinement heureuse, je voudrais que mon mari me fût supérieur, qu’il me parût vraiment mon maître !… Je voudrais