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Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/179

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les deux jeunes gens, ne soupçonna la tempête qui grondait en elle.

— Eh bien, miss Lilian, dit-elle avec un sourire de sa belle bouche frémissante, vous ne sortez pas ce soir ?… Il fait si beau ! Ne venez-vous pas écouter la musique dehors ?

Lilian hésita… Pourquoi sortir quand elle était si bien dans ce salon, Robert près d’elle ? Mais le regard de la jeune femme errant avec insistance autour de la pièce presque déserte l’atteignit comme une insinuation malveillante. Elle se leva aussitôt.

— Volontiers, madame, je vous accompagnerai, si vous le permettez.

Robert intervint :

— Vous ne pouvez aller dans le jardin ainsi. Il faut vous couvrir.

— Est-ce bien nécessaire, croyez-vous ? Je ne suis pas frileuse du tout.