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Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/193

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rât qu’elle l’avait désespérée. Et aussitôt elle se leva pour suivre, dans le salon, le jeune homme qui s’inclinait devant elle, lui offrant son bras.

En traversant le hall, elle jeta dans la glace un regard furtif ; elle avait peur que son visage ne fût bien altéré et qu’il ne le remarquât. Mais elle était seulement très pâle, ayant à peine aux joues une frêle petite flamme rose, et ses yeux brillaient comme si un feu secret y eût brûlé.

Autant qu’il lui fut possible, elle dansa durant toute la soirée, pour échapper à la moindre possibilité d’une conversation avec Robert. Elle qui, d’ordinaire, eût tout sacrifié pour une minute de causerie ! Mais une fois cependant, comme, dans l’intervalle de deux valses, elle s’était assise, toute brisée par l’émotion éprouvée, elle l’enten-