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Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/195

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contra ses yeux qui l’observaient toujours avec une expression qui la remuait toute, une expression triste. Mais, obstinément, elle tournait la tête ne voulant point le voir.

Oh ! comme c’était un bienheureux hasard qu’il partît le lendemain même pour Genève, de très bonne heure ! Quand il reviendrait, elle serait plus forte pour cacher la révolte douloureuse qu’il excitait eu elle. Soigneusement, elle veillerait sur elle-même, afin de lui enlever la pensée qu’il n’était pas un indifférent pour elle. Et puis, si le rôle lui semblait trop difficile à jouer, elle partirait, voilà tout !

— Oui, je partirai ! Mais comment ferai-je pour l’oublier ? murmura-t-elle passionnément quand elle fut enfin seule dans sa chambre, et des larmes, les premières, inondèrent son visage.