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Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/199

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que depuis deux mois tous prenez soin de noter mes sentiments, mes idées, mes impressions… que sais-je encore ?… afin d’en faire des documents, comme l’on dit, pour vos livres ; que vous causiez avec moi dans ce seul but, que… Ah ! j’aurais mille fois mieux aimé vous entendre me dire franchement ce que vous attendiez de moi… Au moins, vous ne m’auriez pas prise en traître… Je ne vous aurais permis de voir que ce qu’il m’était indifférent de laisser connaître ! Je, me serais tenue en garde contre votre curiosité… Vous m’avez trompée… C’est mal, bien mal !

Elle s’arrêta net ; des larmes faisaient trembler sa voix, et elle ne voulait pas pleurer devant lui. Obstinément, elle considérait un massif d’héliotropes à ses côtés ; pour lui dérober son visage, elle se pencha et