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Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/235

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se sont passés… Et puis vous portez le nom de votre tante ! finit Bessy, dont le visage était inondé de larmes.

— Oui, c’est vrai, dit Lilian frissonnante… Jusqu’ici j’avais toujours cru que tante Katie me l’avait fait prendre par affection, mais maintenant je comprends… je comprends tout !

Oh oui ! elle comprenait, la pauvre enfant, pourquoi, le matin même, lady Evans était devenue pensive en apprenant la demande de Robert Noris… Et un besoin fou l’envahissait de se débattre, de se révolter contre le malheur qui la saisissait à l’heure où elle était le plus heureuse, de se répéter à elle-même jusqu’au moment où elle en serait convaincue, qu’elle avait fait un rêve affreux ou que Bessy s’était trompée.

Pourtant elle gardait un calme effrayant.