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Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/242

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fleuris du parc, la terrasse où, le matin même, il lui avait dit qu’il l’aimait. Rien n’avait changé autour d’elle ; rien ne portait la trace du déchirement qui venait de s’accomplir dans sa jeune vie. Alors elle ferma les yeux pour ne plus voir, meurtrie plus encore par cette sereine indifférence des choses…

Dans l’hôtel, à chaque instant, des pas retentissaient. Le moment du dîner approchait, les femmes regagnaient leurs appartements. Qu’auraient-ils dit tous ces étrangers, — et Mme de Vianne la première, — s’ils avaient su quel était le père de Lilian Evans, ou plutôt de Lilian Vincey ? Mais ils ne sauraient pas ! Demain à cette même heure, elle serait loin, n’importe où, dans quelque village perdu de la montagne, là où elle serait sûre que personne ne viendrait la retrouver… pas même lui !… Ah ! comme