Aller au contenu

Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/291

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Ô maman, maman, prenez-moi avec vous, c’est trop dur et trop difficile de vivre !

Elle avait si soigneusement fait le vide autour d’elle, dans son fiévreux désir de fuir tous ceux qui pourraient connaître son origine, qu’aucunes nouvelles d’amis ne lui parvenaient plus.

— Lilian, une lettre pour vous ! dit cependant un soir lady Evans, comme elle rentrait d’une courte promenade dans le village, en compagnie de plusieurs jeunes femmes de l’hôtel.

— Pour moi ? tante Katie.

Elle prIt l’enveloppe que lui tendait lady Evans venue à sa rencontre dans le jardin. Soudain, son cœur avait des battements éperdus. Il faisait trop sombre pour qu’elle pût reconnaître l’écriture, et elle dut rassembler toute sa volonté pour ne point gravir en