Aller au contenu

Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/300

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

paraîtrait juste et bien, elle demanderait conseil à lady Evans.

N’était-ce pas déjà une douceur inespérée et suprême de savoir que Robert ne l’avait point rejetée tout à fait de sa pensée…, même plus, semblait encore aimer à parler d’elle ?…

Était-ce l’influence de la lettre d’Enid ? le lendemain elle désira avec une sorte d’impatience fébrile le moment du courrier de midi. Mais l’heure passa, n’apportant rien pour elle. Il lui fallait maintenant attendre jusqu’au soir ; et, sans qu’elle se le fût avoué, elle sentit bien que, durant plusieurs jours, ces apparitions quotidiennes du facteur seraient le seul intérêt de sa vie… Pourtant, que pouvait-elle espérer ?

Vers la fin de l’après-midi, elle sortit pour sa chère promenade de chaque jour dans la