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Page:Ardel - Coeur de sceptique.pdf/48

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jeu. Il reconnaissait que peu de femmes savaient être aussi séduisantes qu’elle ; mais ce charme même dont elle était revêtue ne résultait que de sa volonté de plaire. Et justement à cause de cela, elle l’amusait, l’intéressait, comme une charmante manifestation de l’éternel féminin…

Mais le vieil homme n’était point complètement mort en lui. À l’essence même de son être moral, qu’il considérait avec rigueur comme un tout composé de curiosité, d’intelligence et d’égoïsme, restaient une sorte de soif douloureuse et secrète de tendresse très pure, de sincérité, un désir sourd d’oublier toute connaissance psychologique, de vivre comme les sages qui savent être heureux parce qu’ils n’analysent point toutes leurs joies.

Au moment même où il allait pénétrer