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Page:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 8.djvu/61

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Le président s’attacha à convaincre M. Liot, que la France ne devait plus espérer la soumission de son ancienne colonie dont la résolution d’être indépendante était irrévocable, et qu’il n’y avait plus qu’à prendre des arrangemens avec elle. Et d’ailleurs, ce Français, d’un caractère honorable et dégagé de préjugés dans les temps antérieurs, n’avait qu’à ouvrir les yeux pour se persuader que Saint-Domingue n’existait plus. Après un court séjour au Port-au-Prince, il repartit pour les États Unis afin de se rendre en France[1]. En 1823, il revint, mais envoyé cette fois par le gouvernement de la Restauration.

    occupé de Saint-Domingue… De l’expédition du général Leclerc aux événemens de 1814, la colonie révoltée était restée dans l’oubli. » — Tome 2, p. 10. Au contraire, Napoléon s’occupa trop de cette ancienne possession de la France…, par rapport aux Haïtiens.

  1. Christophe fut informé de cette mission secrète qui lui fournit un texte de calomnies contre Pétion, qu’il accusa de vouloir livrer la République à la France. Il paraît qu’il en fut question sur le Journal des Débats, du 18 août 1814 ; car le général Prévost cita ce journal dans un écrit qu’il publia en 1815, à propos de cette mission.