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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/105

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soulèvent des spirales de fumée. Mais le voici lui-même. Que la Muse divine ouvre sa bouche sainte à des chants propices.




LE CHŒUR.

Recule, écarte-toi, avance, reviens ! Voltigez d’une aile heureuse autour de cet homme heureux. Ô ! pheu ! pheu ! quelle fraîcheur ! quelle beauté ! Ô ! quel heureux mariage tu contractes pour notre ville ! De grands, de grands bonheurs sont l’œuvre de la race des oiseaux en faveur de cet homme. Accueillons-le par des chants de fiançailles et d’hyménée, lui et la Royauté. Jadis Hèra, dans l’Olympos, fut ainsi conduite par les Moires vers le trône souverain du grand maître des dieux : tel fut leur hyménée. Hymen, ô ! hyménée, ô ! Éros au teint fleuri, aux ailes d’or, tendait les rênes en arrière, guidant les noces de Zeus et de la bienheureuse Hèra. Hymen, ô ! hymen, ô !




PISTHÉTÆROS.

Je suis charmé de vos hymnes, charmé de vos chants, ravi de vos paroles. Voyons, maintenant, chantez les mugissements souterrains du tonnerre, les éclairs brûlants de Zeus, sa foudre terrible et étincelante.

LE CHŒUR.

Ô immense lumière dorée de l’éclair, traits immortels de Zeus, qui portent la flamme, ô bruissements terrestres, ô tonnerres et pluies d’orage, par lesquels, en ce moment,