Aller au contenu

Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/202

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

AGATHÔN.

Comment ? J’aurais l’air de dérober les mystères nocturnes des femmes, et de leur ravir la Kypris féminine.

MNÈSILOKHOS.

Allons donc ! Dérober ! De par Zeus ! tu veux dire être cajolé. Mais, de par Zeus ! le prétexte est spécieux.

EURIPIDÈS.

Eh bien ! Le feras-tu ?

AGATHÔN.

Ne t’en flatte pas.

EURIPIDÈS.

Ô trois fois malheureux ! C’est fait de moi.

MNÈSILOKHOS.

Euripidès, mon bon ami, mon gendre, ne t’abandonne pas toi-même.

EURIPIDÈS.

Comment donc vais-je faire ?

MNÈSILOKHOS.

Envoie cet homme où l’on gémit longuement, et fais de moi ce que tu veux, je suis à toi.

EURIPIDÈS.

Voyons alors, puisque tu te livres à moi. Quitte ce vêtement.

MNÈSILOKHOS.

Il est par terre. Et que veux-tu faire de moi ?