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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/209

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EURIPIDÈS.

Hâte-toi : pars vite. Le signal de l’assemblée paraît sur le Thesmophorion. Moi, je m’en vais.




MNÈSILOKHOS.

Viens donc, Thratta, suis-moi. Thratta, regarde ces torches embrasées : quelle épaisse fumée elles répandent ! Ah ! belles Thesmophores, accordez-moi une heureuse fortune ici et puis dans ma maison. Thratta, dépose la corbeille, tires-en le gâteau, afin que je le prenne pour sacrifier aux deux Déesses. Souveraine vénérée, Dèmètèr chérie, et toi, Perséphonè, fais que, maintes fois, je t’offre maints sacrifices, et surtout qu’aujourd’hui je me dérobe aux regards. Puisse ma fille nubile épouser un homme riche, d’ailleurs sot et niais, et qu’elle tourne son esprit et son cœur du côté de la gaudriole. Mais où donc, où m’assoirai-je en bonne place, afin d’entendre les oratrices ? Toi, va-t’en, Thratta ; détale. Il n’est pas permis aux esclaves d’écouter les discours.




UNE FEMME HÉRAUT.

Observez, observez un religieux silence. Implorez les deux Thesmophores Dèmètèr et Kora, Ploutos, Kalligénéa, Kourotrophos, Hermès, les Kharites, pour que l’assemblée et la réunion actuelle produisent les plus beaux et les meilleurs effets, très utiles à la cité des Athéniens et heureuses pour nous ! Que celle qui fera ou qui