Aller au contenu

Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/253

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moi, vous le pouvez tout de suite. Désormais, vous n’entendrez plus de moi aucune mauvaise parole ; voilà mes propositions.

LE CHŒUR.

Quel besoin te contraint de nous tenir ce langage ?

EURIPIDÈS.

L’homme attaché à ce poteau est mon beau-père. Si je le remmène, jamais vous ne m’entendrez dire du mal de vous ; mais si vous ne me l’accordez pas, les tours que vous jouez maintenant, je les révélerai à vos maris, revenus de l’armée.

LE CHŒUR.

Pour ce qui est de nous, sache que nous nous laissons persuader. Mais ce barbare, le persuader, c’est affaire à toi.

EURIPIDÈS, en vieille femme.

Oui, c’est mon affaire. Pour toi, Élaphion, ce que je t’ai recommandé en route, n’oublie pas de le faire. Et d’abord, passe devant et retrousse ta robe. Et toi, Térédôn, joue-nous une persique.

L’ARCHER SKYTHE.

Quelle est cette musique ? quelle bombance me met en train ?

EURIPIDÈS.

Archer, cette jeune fille va préluder à ses exercices : elle est venue pour danser devant quelques conviés.