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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/288

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Voyons, maintenant, appelez ici par vos chants l’aimable Dieu, qui prend toujours part à vos danses.

Iakkhos vénéré, inventeur des douces mélodies de cette fête, guide nos pas auprès de la Déesse, et montre que, sans fatigue, tu accomplis une longue route.

Iakkhos, ami de la danse, conduis-moi : car c’est toi qui as déchiré, pour provoquer le rire et pour être simple, ce brodequin et ces vêtements négligés, et qui as trouvé de la sorte moyen de rire impunément et de danser.

Iakkhos, ami de la danse, conduis-moi : car, il n’y a qu’un instant, du coin de l’œil, j’ai vu une fillette tout à fait charmante, jouant avec ses compagnes, et, par un trou de sa tunique, sa gorge saillir.

Iakkhos, ami de la danse, conduis-moi.

DIONYSOS.

Moi, j’aime toujours à être l’un des vôtres, et je veux, en dansant, m’ébattre avec cette fillette.

XANTHIAS.

Et moi aussi.

LE CHŒUR.

Voulez-vous que nous nous moquions ensemble d’Arkhédèmos qui, à sept ans, n’était pas encore inscrit dans sa phratrie, et qui, maintenant, démagogue parmi les morts d’en haut, y tient le premier rang de la perversité ? J’apprends que Klisthénès sur les tombeaux s’épile le derrière et se gratte les joues, puis, le front contre terre, il gémit, il appelle Sébinos, d’Anaphlystos. On dit aussi que Kallias, l’illustre fils de Hippobinos, s’est vêtu d’un pelage de lionne, pour aller combattre sur mer.