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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/295

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demandait un pot de chambre, tandis que moi, les yeux fixés sur lui, je me gratterais le ventre, et que lui, mauvais comme il est, m’assénant un coup de poing sur la mâchoire, me briserait les dents de devant ?




UNE CABARETIÈRE.

Plathanè, Plathanè, viens ici ; voici le gredin qui, entré l’autre jour dans notre cabaret, nous a mangé seize pains.

PLATHANÈ.

De par Zeus ! c’est lui-même.

XANTHIAS.

Cela va mal pour quelqu’un.

LA CABARETIÈRE.

Et de plus vingt portions de viandes bouillies, d’une demi-obole chacune.

XANTHIAS.

Quelqu’un en portera la peine.

LA CABARETIÈRE.

Et avec cela beaucoup d’ail.

DIONYSOS.

Tu plaisantes, femme, et tu ne sais ce que tu dis.

LA CABARETIÈRE.

Tu te figurais donc, parce que tu avais des kothurnes, que je ne te reconnaîtrais pas ? Mais quoi ? Je n’ai encore rien dit de tant de salaison.