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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/310

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ÆAKOS.

Les gens de bien sont rares, comme ici (montrant les spectateurs).

XANTHIAS.

Et qu’est-ce que Ploutôn compte faire ?

ÆAKOS.

Ouvrir tout de suite un débat, un jugement, une épreuve de leur talent.

XANTHIAS.

Et comment Sophoklès n’a-t-il pas aussi réclamé le trône ?

ÆAKOS.

Loin de là, de par Zeus ! Quand il est descendu ici, il a embrassé Æskhylos, lui a tendu la main, et lui a laissé le trône ; mais maintenant, a dit Klidèmidès, il va lui servir d’éphèdre : si Æskhylos est vainqueur, il lui cède la place ; sinon, il dit qu’il disputera à Euripidès la supériorité dans leur art.

XANTHIAS.

La chose va-t-elle se faire ?

ÆAKOS.

De par Zeus ! avant peu. Ici même, la grande lutte va s’agiter, et le talent dramatique sera pesé dans une balance.

XANTHIAS.

Eh quoi ? Ils vont peser la tragédie ?