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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/356

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PRAXAGORA.

J’aperçois Klinarétè, Sostrata, et Philænétè, venant avec elles. Hâtez-vous donc ! Glykè a fait serment que la dernière venue nous paierait trois kongia de vin et un khœnix de pois.

PREMIÈRE FEMME.

Voyez-vous Melistikhè, la femme de Smikytiôn, qui accourt avec les chaussures de son mari ?

PRAXAGORA.

C’est la seule qui me paraisse l’avoir quitté à son aise.

DEUXIÈME FEMME.

Eh ! ne voyez-vous pas Geusistrata, la femme du cabaretier, ayant une lampe à la main ? Et la femme de Philodorètos, et celle de Khérétadès ?

PRAXAGORA.

Je vois accourir une foule d’autres femmes, qui sont l’élite de la ville.

TROISIÈME FEMME.

Pour moi, ma très chère, j’ai eu grand’peine à m’enfuir en me glissant. Mon mari a toussé toute la nuit, pour s’être bourré, le soir, de sardines.

PRAXAGORA.

Asseyez-vous donc, afin que je vous demande, puisque je vous vois réunies, si vous avez fait ce dont on était d’accord aux Skira.

QUATRIÈME FEMME.

Moi, d’abord, j’ai rendu mes aisselles plus hérissées