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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/371

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LE CITOYEN.

Qu’y a-t-il donc ? Est-ce qu’une de ses amies l’aurait invitée à un festin ?

BLÉPYROS.

C’est mon avis ; car elle n’est pas dépravée, que je sache.

LE CITOYEN.

Mais tu chies donc des cordes ! Pour moi, c’est le moment de me rendre à l’assemblée, afin d’y retrouver mon manteau, le seul que j’aie.

BLÉPYROS.

Moi aussi, quand j’aurai fini ; mais j’ai là une poire qui obstrue le passage des matières.

LE CITOYEN.

Est-ce celle dont parlait Trasybulos aux Lakoniens ?

BLÉPYROS.

Par Dionysos ! elle tient ferme. Que faire ? Car ce n’est pas la seule chose qui me chagrine ; mais, quand je mangerai, par où passeront ensuite les excréments ? Maintenant la porte est verrouillée par cet homme, quel qu’il soit, par cet Akradousien. Qui donc me fera venir un médecin, et lequel ? Un qui soit habile dans la science des derrières ? Amynôn, je le sais ? Mais peut-être refusera-t-il. Qu’on appelle Antisthénès par tous les moyens ! C’est un homme qui, en raison de ses soupirs, sait ce que veut un derrière qui a besoin d’aller. Ô vénérable Ilithyia, ne me laisse pas crever d’un verrouillage au derrière, et servir de pot de chambre aux comiques.