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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/391

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BLÉPYROS.

Et les vêtements ? Comment s’en procurera-t-on ? C’est une question à faire.

PRAXAGORA.

Ceux que vous avez tout d’abord vous suffisent : les autres, nous vous les tisserons.

BLÉPYROS.

Encore une question. Comment, si quelqu’un est condamné par les magistrats à payer quelque chose à un autre, s’acquittera-t-il de cette amende ? Car la prendre sur le fonds commun, ce n’est pas juste.

PRAXAGORA.

Mais d’abord il n’y aura pas de procès.

BLÉPYROS.

Que de gens cela va ruiner !

PRAXAGORA.

J’ai fait rendre ce décret. Et en effet, malheureux, pourquoi y en aurait-il ?

BLÉPYROS.

Pour beaucoup de raisons, j’en prends Apollôn à témoin. Une d’abord, si l’on nie une dette.

PRAXAGORA.

Mais où le prêteur prendra-t-il de quoi prêter, si tous les biens sont en commun ? Ce serait un voleur manifeste.

BLÉPYROS.

Par Dèmètèr, tu donnes de bonnes raisons. Mais, dis-