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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/471

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KARIÔN.

Il est arrivé à mon maître le plus grand bonheur, ou, pour mieux dire, à Ploutos lui-même : il était aveugle ; il a recouvré la vue, ses prunelles brillent : un remède salutaire d’Asklèpios lui a procuré cette chance.

LE CHŒUR.

Tes paroles provoquent mon allégresse, mes cris de joie.

KARIÔN.

C’est le moment de se réjouir, bon gré, mal gré.

LE CHŒUR.

Je célébrerai ce fils d’un illustre père, éclatante lumière des hommes, Asklèpios.




LA FEMME DE KHRÉMYLOS.

Que veulent dire ces cris ? Est-ce quelque bonne nouvelle ? Il y a longtemps que, pleine d’impatience, je suis assise dans la maison, à t’attendre.

KARIÔN.

Vite, vite, apporte du vin, maîtresse, afin que tu boives aussi : tu te plais à cet exercice, et beaucoup. Tous les bonheurs, je te les apporte en bloc.

LA FEMME.

Et où sont-ils ?

KARIÔN.

Dans mes paroles ; tu le sauras bientôt.