Aller au contenu

Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/486

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LE SYKOPHANTE.

Non, de par Zeus !

L’HOMME JUSTE.

Comment et de quoi vivais-tu donc, ne faisant rien ?

LE SYKOPHANTE.

Je surveille les affaires publiques ou privées, toutes.

L’HOMME JUSTE.

Toi ? Et de quel droit ?

LE SYKOPHANTE.

Je le veux.

L’HOMME JUSTE.

Comment donc serais-tu un honnête homme, ô perceur de murs, si tu n’as d’autre fonction que de te faire détester ?

LE SYKOPHANTE.

Ce n’est pas mon affaire, imbécile, de servir de toutes mes forces les intérêts de la ville ?

L’HOMME JUSTE.

Est-ce les servir que de se donner beaucoup de mouvement pour rien ?

LE SYKOPHANTE.

Oui, si l’on vient en aide aux lois établies, et si l’on ne transige pas avec les coupables.

L’HOMME JUSTE.

Est-ce pour rien que la ville a établi les fonctions judiciaires ?