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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/503

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à manger un fort morceau de viande des victimes que vous immolez là dedans ?

KARIÔN.

Mais c’est défendu.

HERMÈS.

Cependant, lorsque tu dérobais quelque objet à ton maître, je faisais toujours qu’il ne s’en aperçut pas.

KARIÔN.

Afin d’en avoir ta part, perceur de murs : il t’en revenait un gâteau bien cuit.

HERMÈS.

Qu’ensuite tu mangeais tout seul.

KARIÔN.

Tu ne partageais pas les coups avec moi, lorsque j’étais pris à faire mal.

HERMÈS.

Ne rappelle plus les maux, si tu as pris Phylè ; mais, au nom des dieux, recevez-moi chez vous.

KARIÔN.

Comment ! Tu quitterais les dieux pour rester ici ?

HERMÈS.

C’est que chez vous tout est beaucoup mieux.

KARIÔN.

Qu’est-ce donc ? Te semble-t-il plus honnête de déserter ainsi ?