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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 2.djvu/98

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PISTHÉTÆROS.

Il faut cependant que les oiseaux soient bien marinés.

HÈRAKLÈS.

Nous, nous ne retirons de la guerre aucun profit ; vous, si vous devenez amis de nous autres dieux, vous aurez de l’eau du ciel dans les citernes et vous passerez constamment des jours faits pour les alcyons. C’est pour tout cela que nous venons, munis de pleins pouvoirs.

PISTHÉTÆROS.

Jamais, au grand jamais, nous n’avons commencé la guerre contre vous, et maintenant nous voulons, de bon cœur, si vous voulez aussi faire ce qui est juste, entrer en accommodement. Or voici ce qui est juste : que Zeus rende le sceptre à nous autres oiseaux. Alors les arrangements sont conclus ; après quoi, j’invite les envoyés à dîner.

HÈRAKLÈS.

Pour moi, cela me suffit, et j’y consens.

POSÉIDÔN.

Comment, malheureux ? Tu es un niais et un goinfre : tu dépouilles ton père de sa toute-puissance.

PISTHÉTÆROS.

Vraiment ? Mais vous, les dieux, ne serez-vous pas plus forts si les oiseaux règnent ici-bas ? Aujourd’hui, cachés sous les nuages, les mortels échappent à vos yeux et parjurent votre nom. Quand vous aurez les oiseaux pour alliés, si quelqu’un jure par le corbeau et par Zeus, le