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Page:Aristote - Poétique et Rhétorique, trad. Ruelle.djvu/13

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Florence, à Madrid, à Leyde et à Wolfenbuttel (Guelpherbytum). L’édition de ce texte, dans la collection aristotélique publiée par Bekker pour l’Académie de Berlin, a été établie sur quatre manuscrits : Codex Marcianus Venetus 200 = Q, Codex Vaticanus 240 = Xb, Codex Palatinus 23 = Zb, et le Codex Parisinus 1741 = Ae, manuscrit du XIe siècle d’où paraissent dériver tous les autres. Telle est du moins l’opinion de J. Vahlen qui, pour constituer son édition, a eu à sa disposition la collation de seize manuscrits. Il nous reste un livre unique de cet ouvrage. Diogène Laërce lui en donne deux, l’auteur de la Vie d’Homère longtemps attribuée à Plutarque cite le livre III de la Poétique, mais c’est peut-être l’effet d’une confusion avec l’ouvrage perdu d’Aristote « sur les Poètes », cité par Diogène comme divisé en trois livres. Il est probable que nous possédons le livre Ier et que le second traitait de la comédie, du dithyrambe, des nomes, des chants, et peut-être de la musique instrumentale. (Vossius, De artis poeticæ natura, etc. 1647, p. 28.)

La première édition de la Poétique a été donnée par Alde Manuce, dans sa collection des Rhetores græci, Venise, 1508, in-8o, vol. I, p. 269-286. Dix ans auparavant parut, à Venise aussi, la traduction latine de Georges Valla. Dès 1481, Hermann Alemannus avait publié, dans la même ville, une traduction latine de celle du philosophe arabe Averroès. Le principal commentateur de ce texte, au XVIe siècle, a été Pierre Vettori, dont le travail (Commentarii in primum librum Aristotelis de arte poetarum, Florence, 1560, in-fol.), a été complété, mais non surpassé. Harlès, dans son édition grecque-latine de la Poétique (1708), a pu dire : « Victorium Aristotelis sospitatorem constat ». Nous retrouverons plus loin Vettori, commentateur de la Rhétorique (1548). Il a fait un travail semblable sur la Politique (1552) et la Morale à Nicomaque (1584). De nos jours, outre l’édition de la Poétique donnée par Bekker (1831), nous rappellerons celles de Susemihl (1865), de J. Vahlen (1867) et de Leonhard Spengel. On ne peut mentionner l’édition de Vahlen sans rappeler que ce philologue a publié en quatre dissertations une série de remarques sur la Poétique dans les comptes rendus de l’Académie des sciences de Vienne (Beitræge zur Aristoteles Poetik, 1865,