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Page:Aristote - Psychologie, trad Barthélemy Saint-Hilaire, 1847.djvu/29

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XXV
PRÉFACE

n’ait donné que quelques lignes à la critique d’un chapitre où l’auteur avait été si loin de remplir la tâche qu’il s’était donnée.

En arrivant à l’école écossaise, on pourrait espérer des théories plus satisfaisantes. L’exactitude, la clarté des psychologues écossais sont assez connues ; et la faculté de la mémoire est tellement importante, parmi celles dont est doué l’esprit humain, quelle semble mériter, au moins autant que toute autre, l’analyse la plus étendue et la plus attentive. Reid et Dugald Stewart s’en sont occupés tous les deux ; mais, bien que fort supérieurs à Locke, ils suivent ses exemples, et n’ont pas tenu certainement tout ce qu’on pouvait espérer d’eux.

Reid a consacré l’un de ses Essais tout entier (le troisième, traduction de Jouffroy, t. IV, p. 51) à la mémoire ; il le divise en sept chapitres. Il intitule le premier chapitre : « Faits incontestables sur la mémoire ; » et il débute par une définition. Mais cette définition est si peu un fait incontestable, que M. W. Hamilton l’a complètement réfutée en prouvant que définir la mémoire : « la connaissance immédiate du passé, » c’était faire une contradiction manifeste, même dans les termes. (Fragments de philosophie, traduits par M. Peisse, p. 70.) À