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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/158

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UNE SECONDE MÈRE.

reproche à leur adresser, ni à l’un ni à l’autre. Ah ! si je pouvais toujours les surveiller ainsi.

Mais, elle le savait bien, M. de Brides n’eût pas consenti à se séparer indéfiniment de ses enfants et la situation ne pouvait être que transitoire.

L’hiver se passa sans incidents notables. Gina avait complètement repris ses forces, et Jacques continuait à donner toute satisfaction par sa conduite. Mme de Hautmanoir jugea qu’il convenait de les récompenser : « Si vous continuez à être sages, leur dit-elle un jour, je vous promets une belle surprise, aussitôt que le froid aura cessé et que le beau temps sera revenu. »

Jacques et Gina, très intrigués.

Une surprise, grand’mère ! mais quoi donc ?

Mme de Hautmanoir, souriant.

Ah ! si je vous le disais, ce ne serait plus une surprise. Vous verrez cela, fiez-vous-en à moi.

Sur la foi de cette parole qui piquait au vif leur curiosité, les enfants redoublèrent donc de sagesse.

Le printemps arriva de bonne heure, couvrant