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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/203

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UN GRAND PARTI.

il n’épousera pas Mlle Solange, et nous reviendrons.

Gina.

Oh ! non, écoute, Jacques, je ne veux pas partir, cela me fait trop de peine et aussi trop peur d’être là, seuls tous les deux, sans personne.

Jacques, piqué.

Bon, bon, petite poltronne, reste si tu le veux. Moi je partirai, je partirai tout seul.

Gina, sautant au cou de Jacques.

Non, mon Jacques, je ne te laisserai jamais partir tout seul, j’irai avec toi. Je ferai ce que tu voudras.

Jacques, embrassant Gina.

Bien, Gina, j’en étais sûr… Nous ne serons pas malheureux, d’ailleurs ; nous pourrons aller nous louer dans une ferme, du côté de Verneuil par exemple. Je serai page[1]. Tu as bien vu déjà, autour de nous, des pages de mon âge dans les fermes ? Ils sont là pour aider à tous les travaux. Toi, tu pourras soigner les

  1. En Normandie, il y a, dans presque toutes les fermes, un petit serviteur d’une douzaine d’années auquel on donne le nom de page.