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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/206

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UNE SECONDE MÈRE.

tranche de jambon roulée dans du pain. Gina prit de même un morceau de pain d’épice et deux gaufres. Pendant le repas des domestiques, ils coururent à leur chambre, ouvrirent vivement leurs armoires et leurs commodes, afin d’y prendre les vêtements et les objets qu’ils devaient mettre dans la valise de Jacques, puis, la valise faite, ils la portèrent dans leur petit jardin et la cachèrent dans leur cabane à outils, avec un panier qu’ils avaient eu soin, auparavant, de garnir de poires et de pommes.

Enfin ils respirèrent.

Jacques.

Tout est prêt, maintenant, et personne n’a rien vu. Il ne nous reste plus qu’à écrire à papa.

Dans la soirée, restés seuls, un instant, ils se dépêchèrent d’écrire à leur père.

Jacques tenait la plume, Gina le regardait faire.


 « Mon cher Papa,

« Pardonnez-nous la peine que nous allons vous causer ; mais c’est plus fort que nous. Il