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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/210

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UNE SECONDE MÈRE.

toute la journée, mais je ne crois pas qu’il pleuve d’ici à votre retour.

Gina.

Oh ! si, Lison, laisse-moi faire. Le temps est très menaçant, je t’assure.


Et elle alla rejoindre Jacques qui était parti en avant pour déposer, sur le bureau de son père, la lettre qu’il tenait cachée dans sa poche.


Dès que les deux enfants furent hors de vue, ils coururent à leur petit jardin prendre, dans la cabane, l’un sa valise, l’autre son panier. Ils laissèrent, à la place, leur attirail de classe, puis ils se dissimulèrent dans un petit bois qui longeait la route : précaution très utile, car bientôt, à travers le taillis, ils virent le facteur qui portait le courrier au château.

Ils arrivèrent ainsi près de la gare de Saint-Firmin. Il s’agissait, à présent, de n’être pas reconnus des gens du pays. Ils pénétrèrent donc vite dans la petite gare qui était pleine de monde, et Jacques, aussitôt, se dirigea vers le guichet des billets.