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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/225

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À L’AVENTURE.

tre, désolés. À ce moment, sur la route, une vieille femme, qui portait un fagot, les croisa. Elle était accompagnée d’un petit garçon, de la taille de Jacques, dont ils avaient déjà remarqué la tignasse jaune, l’air faux et méchant, parmi les spectateurs, là-bas, devant le cirque.

Le petit garçon se pencha vers la femme et lui glissa quelques mots à voix basse. La vieille fit un signe d’acquiescement, releva la tête et, pressant le pas, aborda les deux enfants.

La vieille.

Vous paraissez étrangers au pays, Monsieur et Mademoiselle ? Et vous êtes là tout mouillés sur la grand’route. Ne pourrais-je vous être bonne à quelque chose ? vous guider vers quelque hôtel ? car vous avez de l’argent, bien sûr ?

Jacques, gêné.

Un peu, oui, certes, mais nous ne savons à qui nous adresser.

La vieille, doucereuse.

Eh bien ! mais ne suis-je pas là, moi ? Il semble que j’arrive juste à point pour vous tirer d’embarras. Ma maison n’est pas bien loin. Si vous voulez venir jusque-là ? Je suis une