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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/230

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UNE SECONDE MÈRE.

La vieille.

Allons ! les lits sont prêts. Dame ! ce ne sont pas de bons petits dodos, avec des draps fins comme dans les châteaux, car vous êtes des enfants de châteaux ? Je vois ça.

Et la vieille commença à les interroger. Mais Jacques et Gina esquivaient les réponses.

La vieille.

Bon ! Bon ! ce sera pour demain, vous aurez retrouvé votre langue, sans doute. Et elle les mena dans l’affreux taudis.

La vieille.

Allons ! déshabillez-vous.

Jacques et Gina.

Mais nous aurons froid.

La vieille.

Que non ! que non ! D’ailleurs, voici de quoi vous couvrir.

Et, leur jetant quelques loques en guise de couvertures, elle les força à quitter leurs vêtements. Les malheureux étaient à bout ; ils se laissèrent faire, et, épuisés de lassitude et de chagrin, ils s’endormirent presque tout de suite, d’un sommeil de plomb.