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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/252

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UNE SECONDE MÈRE.

« Ah ! mon Dieu, mon Dieu ! » soupira-t-il.

Et il tomba accablé, dans un fauteuil, en se cachant la tête dans ses mains.

« Comment aller dire à Solange que, si les enfants sont partis, c’est à cause d’elle, c’est pour la fuir, c’est en haine de ce mariage ? Quel chagrin affreux infliger à cette douce créature, toute pleine de dévouement et de tendresse, qui ne demande qu’à ouvrir ses bras aux deux orphelins ? »

Une voix se fit entendre.

« Gérard, êtes-vous là ? »

M. de Brides reconnut celle de Solange, il se leva et cacha précipitamment, dans sa poche, la lettre fatale.

M. de Brides.

Me voici, j’arrive. (À lui-même) Tout à l’heure, en voiture, je tâcherai de lui faire comprendre… de lui expliquer…

Mme de Brides.

Tout est prêt, partons vite.

Deux minutes plus tard, ils roulaient sur la route, dans la direction de Verneuil.