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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/254

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UNE SECONDE MÈRE.

Gina.

Non, non, Jacques, non, ne dis pas ça, car j’aurais dû te résister. Pourquoi ne l’ai-je pas fait ? Tu ne serais pas parti, tu ne m’aurais pas laissée seule.


Ils se turent un moment, Jacques réfléchissait : « Ce que je ne puis m’expliquer, dit-il enfin, c’est comment ces allumettes et ces bijoux ont pu arriver dans ma poche ». La chose restait en effet bien inexplicable.

Vers onze heures, le geôlier entra avec un plat de haricots, du pain et une cruche d’eau : vrai déjeuner de prisonniers, auquel nos amis goûtèrent du bout des lèvres. Enfin, vers une heure, le gendarme, qui les avait amenés, parut de nouveau.

Le Gendarme.

M. le Commissaire veut vous parler.


Jacques et Gina le suivirent docilement, et, arrivés dans le cabinet du commissaire, ne purent retenir un mouvement de surprise joyeuse : M. de Brides, accompagné de Solange qui pleurait, était là, tournant le dos à l’entrée.