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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/257

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À LA RECHERCHE DES FUGITIFS.

Le commissaire fit signe au gendarme qu’on n’interrompît pas, curieux qu’il était de connaître tous les détails de cette étrange histoire.

Le Commissaire.

Vous disiez donc, Monsieur, que vous arriviez de Rome où vous veniez de vous remarier ?

M. de Brides.

En effet, monsieur le Commissaire, nous sommes arrivés, ma femme et moi, hier soir, à Brides, et quelle n a pas été notre désolation de ne plus retrouver les enfants ! Sans perdre un instant, nous sommes repartis en automobile, pour Verneuil, d’abord, où l’on n’a pu nous donner d’eux aucune nouvelle, puis pour toutes les localités, nous arrêtant à chaque ville, à chaque village, aux moindres hameaux, et laissant partout leur signalement à la police. Quelle nuit nous avons passée ! je ne puis vous le décrire, et maintenant, c’est à moitié fou de chagrin et d’inquiétude que j’arrive ici vous dem…

Deux sanglots, partis du fond de la salle, le firent se retourner : « Malheureux enfants ! » dit-il, en apercevant Jacques et Gina en larmes.