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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/271

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TOUT EST BIEN QUI FINIT BIEN.

Les promeneurs s’empressèrent pour lui porter secours. Quelques frictions et un peu d’eau-de-vie, qu’on fit pénétrer à grand’peine entre ses dents serrées, le ranimèrent. Quand il ouvrit les yeux, la première personne qu’il aperçut, anxieusement penchée sur lui, c’était sa belle-mère, les cheveux épars, toute ruisselante, affreusement pâle : c’est elle qui lui avait sauvé la vie, sans elle il était noyé !…

Un grand attendrissement le prit, il lui saisit la main et la baisa : « Maman ! chère, chère maman ! » lui dit-il, en sanglotant !…

Les promeneurs pressaient Mme de Brides d’aller se changer, car elle était glacée et claquait des dents.

On lui jeta un châle sur les épaules, mais il était trop tard, elle avait pris un refroidissement : une fluxion de poitrine se déclara.

Deux jours plus tard, elle était aux portes du tombeau.

Jacques la soigna avec un dévouement filial tout à fait touchant et ne voulut prendre de repos que lorsque tout danger fut écarté.