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Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/40

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UNE SECONDE MÈRE.

jour, des leçons de latin, de calcul, d’histoire et de géographie au presbytère, et Gina a commencé ses études sous la direction de Mlle Herminie, la sœur du curé, excellente vieille fille qui a été institutrice dans un pensionnat et qui, à présent, tient la maison de son frère.

Mme de Hautmanoir répond au curé en hochant la tête : « Oui, ils sont sages, ce soir, par extraordinaire, mais ils m’ont mise dans une belle colère, tantôt ! »

M. le Curé aime autant ne pas insister, de peur de réveiller cette colère qu’il sent prête à éclater de nouveau. Il pousse un soupir, lève les yeux au ciel, tire de sa poche sa tabatière, prend délicatement, entre ses doigts, une pincée de tabac et dit en se frottant vigoureusement le nez : « Pauvres petits ! »

Mme de Hautmanoir.

Ah ! oui, pauvres petits ! des enfants sans mère, il n’y a rien de plus triste. Depuis que ma pauvre fille est morte, ils sont bien abandonnés. Gérard, lui, est toujours dehors, et moi je ne suis pas souvent à Brides. Les