Aller au contenu

Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/261

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

sans specifier aucun lieu, soit fort propre pour n’estre pas facilement convaincu d’alleguer à faux : je prendray neantmoins la hardiesse d’asseurer en cét endroit que vous vous trompez, ou que vous voulez tromper les autres, ce que j’aurois plus de peine à croire.

Vous n’avez pû prendre ce que vous rapportez de Saint Epiphane, que de la declaration de la foy, qui est à la fin de son ouvrage contre les heresies : où il ne dit autre chose, sinon (...) ; mais par ce qu’il y a dans le grec le mot de (...), qui se prend assez souvent pour l’eucharistie, un medecin alleman la traduit inconsiderément, communiones, ce que vous avez aussi-tost pris, pour un precepte de communier trois fois la semaine, en y adjoustant du vostre, que Saint Epiphane parle de son eglise en particulier.

On pourroit traiter cette question, si toutes les fois que les chrestiens s’assembloient, on leur distribuoit l’eucharistie ; mais elle n’est pas de nostre sujet, et il n’est point besoin de l’examiner icy. Car quand cela eust esté, les penitens en seroient tousjours demeurez exclus, et pour ce qui regarde les autres fidelles, il eust entierement dependu de leur liberté, de ne s’en approcher pas. Ce qui justifie bien le peu de verité qu’il y a dans vos paroles : lors que vous