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Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/380

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Les uns perdans les pecheurs par une fausse douceur, en les admettant à la participation des mysteres avant l’accomplissement d’une longue et salutaire penitence. Et les autres les desesperans par une rigueur cruelle, en leur ostant tout espoir de rentrer jamais dans la communion de l’eglise.

C’est par elle que le Pape S Estienne arresta l’erreur de S Cyprien mesme, et des evesques qui le suivoient, et qui croioient avec luy, qu’on devoit rebaptiser les heretiques, en ne leur opposant autre chose, sinon, qu’il falloit demeurer ferme dans l’ancienne tradition.

C’est par elle que le Pape Saint Anicet, et apres luy Saint Victor, ont maintenu le vray temps de la celebration de la pasque contre les evesques de l’Asie mineure, qui s’appuyoient sur une coustume contraire, qui avoit mesme son origine dans une condescendance de l’apostre Saint Jean : ce qui n’empescha pas que ces saints papes ne les obligeassent de la quitter, ayant esgard à l’origine de la premiere verité, qui s’estoit tousjours maintenuë dans l’usage de toute l’eglise d’occident, où Saint Pierre l’avoit establie.

C’est par elle enfin que Tertullien nous apprend, que l’on peut convaincre facilement toutes sortes d’heresies d’imposture et de mensonge, par le tesmoignage de l’antiquité victorieuse, et en ne leur opposant que ce prejugé (...).