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Page:Arnaud - De la frequente communion, 1643.djvu/469

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le Baptefme, il femble qu’il leur veuille enfeigner, qdils ont encore du temps pour offenfer Dieu : Mais nous auons, adjoute-t’il, Vn ennemy violant y opiniajlre, dont lésfIit ne fçauroit demeurer en repos, qui Fejliamais Jt funeux, que lors qùilvoitïhommedejgagé abfolument de fes mains, y iamais la ragede fatyrannie ri’eft ji violant e,ny Jienflammee, que lors qu il la Voit ejìeinte. II eft impoftib le, qu’il ne foittouchc trcs-fcnfìblemcnt, y quil neJonífirc, de Voir que les Pechez ſont remis a l’homme, que tant deffctts de la mort ſont dejlruits en luy, y que tant dejuftes caufes de la damnation, quil auoit meritee, ſont abolies. Il ne peut foujfrirquele feruiteur de Dieu, quiejloit auparanantVn figrand Pecheur, doiue Vn tour le iuger luy meſme auec fes Anges. C’eftpourquoy ille veille, il l’attaque, ill’afiege de toutesparts, tafchant defrapper fesyeuxparquelquc objetcharnel, ou d’engager fon effirit dans les de-Jirs du Siecle, ou de renuerfer fa foy par la terreur despuijfances de la terre, ou de la dejtourner du vray cheminparles egaremens d’vne faujſe doftrine. II ne manque iamais de trouuer despierres de fcandale, y des matieres de tentations dijferentes.

Il est certain que cette rage du diable, dont Tertullien parle, contre un homme que le baptesme a arraché de ses mains, est pleinement satisfaite, lors qu’il le peut faire tomber dans quelque peché mortel, puis qu’il retombe par ce moyen sous sa tyrannie, et qu’il luy importe fort peu que ce peché soit public ou secret,