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Page:Arnould - Histoire populaire et parlementaire de la Commune de Paris, v3.djvu/59

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à ses hommes et leur inspirant autant de confiance que d’affection.

Il fut tué dans une sortie.

On a souvent parlé des orgies de la Commune.

Je pourrais citer beaucoup d’exemples personnels de la plupart des membres de l’Assemblée qui mettraient à néant ces immondes calomnies appliquées à l’universalité de ceux qui furent à la tête du mouvement.

Je me contenterai de citer quelques faits généraux.

La Commune, quoique composée en majeure partie de travailleurs sans fortune, ouvriers, hommes de lettres, employés, n’avait pas même de buvette à l’hôtel de ville, comme en ont toutes les assemblées.

On y avait simplement installé une table d’hôte, où nous pouvions manger, en payant, lorsque le temps nous manquait pour retourner chez nous, ou lorsque les affaires nous retenaient là. Le prix et le menu du repas avaient été fixés : c’était 1 fr. 50 c. le déjeuner, 2 fr. le dîner. On avait droit à une demi-bouteille de mauvais vin ordinaire.

En un mot, un exécrable repas de restaurant à prix fixe. — Telles furent les orgies de la Commune.

Quelques-uns de ses membres, ceux surtout appartenant à la classe ouvrière proprement dite, ne pouvaient se décider que difficilement à prendre les voitures dont ils avaient besoin pour leurs courses, et les payaient de leur propre argent, au lieu de les faire porter en compte aux frais généraux. Il fallut la nécessité pour les y amener, et, ils y apportaient un certain scrupule. J’en pourrais citer plusieurs exemples.