Aller au contenu

Page:Artaud - La Petite Poste dévalisée.djvu/111

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
111
DÉVALISÉE

ferai putôt que vous. Et v’là Janette à genoux, soufflant les deux tisons du vieillard, & n’se souciant pas que la porte se fût fermée d’elle-même ; quand tout à coup alle se sent renvarsée, embrassée, & serrée par des bras de trente ans. C’étoit ceux du drôle de vieillard dont la fausse barbe étoit tumbée, & qui montroit deux yeux ardens comme deux chandelles. Janette, confondue, ly saute au visage, & ly fait une entaille auprès de l’œil, si à propos, qu’il est forcé d’y porter les mains : alle se releve, & d’un saut alle rentre cheu sa mere,